Monoï de Tahiti : Un des secrets beauté les plus précieux du monde

Chez nous, bien souvent, on associe l’utilisation du monoï à l’été, au soleil et aux vacances dans des contrées lointaines et exotiques. On le retrouve dans des parfums sucrés, des produits de corps gourmands ou encore des soins solaires pailletés. Pourtant, le monoï représente bien plus que cela puisqu’il fait partie intégrante de l’histoire, des traditions et de la culture polynésiennes. Un secret de beauté qui mérite d’être considéré comme un véritable trésor. 

DES INGRÉDIENTS GUÉRISSEURS

Le monoï se compose essentiellement de tiaré Tahiti et de noix de coco. La première est bien plus qu’une fleur au parfum suave. Le tiaré Tahiti, aussi appelé à tort fleur de Tiaré (Tiaré voulant dire fleur en tahitien, il s’agit donc d’un pléonasme), est un petit arbuste au puissant parfum de jasmin. Il est l’emblème de la Polynésie française et l’une des plantes majeures de la pharmacopée traditionnelle de Tahiti. Ouvertes ou à l’état de boutons, les maohis utilisaient ses fleurs dans le traitement des migraines, des maux d’oreille, le soin des plaies ou de certains eczémas. Mais c’est dans le monoï qu’elles trouvent leurs plus belles expressions et y révèlent toutes leurs propriétés purifiantes et apaisantes. Quant à la noix de coco, elle est le véritable fruit nourricier des îles du Pacifique Sud et utilisée dans la préparation de nombreux onguents. On obtient à partir de son amande séchée au soleil une huile de première pression qui est ensuite raffinée selon des techniques garantissant un plaisir des sens lors de l’application.

 

Fleurs de Tiaré dans un bol en bois. © Bruce Soyez Bernard

UN SOIN SACRÉ

Très loin des usages solaires de nos régions, le monoï est d’abord et essentiellement une huile intimement liée à la culture polynésienne. À Tahiti, c’est pour beaucoup un soin évocateur des moments d’enfance tel que le massage du soir réalisé par les mains réconfortantes d’une mère ou d’une grand-mère. C’est également un soin qui nourrit intensément les cheveux des Polynésiennes. Elle est aussi utilisée dans les rituels sacrés des anciens et vue comme une seconde peau protectrice. 

Les propriétés hydratantes du Monoï de Tahiti ont été prouvées avec des résultats comparables à ceux d’ingrédients classiques comme le beurre de karité ou l’huile de jojoba. D’autres études ont également montré qu’il contribue à améliorer le microrelief cutané, laissant la peau plus lisse et plus douce. Ses propriétés embellissantes sur le cheveu ont aussi été objectivées par une série de tests cliniques. Elles ont également été comparées à celles d’autres huiles naturelles faisant figure de référence en matière de soin capillaire. Évalué sur cinq critères différents (réparation de la fibre capillaire, douceur, lissé, vitalité, brillance des cheveux), le Monoï de Tahiti améliore significativement la beauté et la qualité des cheveux. Il surpasse l’huile de macadamia pour la brillance, et le beurre de karité sur le lissé des cheveux.

 

Jeune vahiné récoltant des fleurs de Tiaré. © Bruce Soyez Bernard

UN LABEL DE QUALITÉ

Le Monoï de Tahiti est l’un des très rares produits cosmétiques labellisés par une appellation d’origine (AO). À la fin des années 80, pour se protéger des contrefaçons qui n’hésitent pas à s’approprier l’image de Tahiti et des Vahinés, les producteurs de monoï lancent une initiative inédite en cosmétique : obtenir une appellation d’origine. Portée par le gouvernement de Polynésie française et l’État français, l’initiative aboutit en 1992. Et depuis plus de 30 ans désormais, c’est l’un des rares labels de qualité intégrant plusieurs dimensions, dont l’identité géographique et culturelle du produit. Au-delà de la simple naturalité des matières, l’appellation définit précisément l’origine des matières premières naturelles du Monoï de Tahiti, mais également chaque étape de sa fabrication. Elle garantit à la fois l’authenticité et la qualité, et ce, quelle que soit la marque qui l’utilise, de Yves Rocher à Dior, en passant par L’Oréal Paris. Et, afin que la mention du monoï sur une étiquette ne soit jamais usurpée, l’AO spécifie une concentration minimum obligatoire pour chaque type de produit : huile solaire, shampooing, crème, etc. Pour cela, elle a défini un cahier des charges très précis de son mode de préparation : il faut un nombre minimum de dix fleurs par litre, une durée minimum d’enfleurage (opération qui consiste à charger un corps gras du parfum de certaines fleurs par macération) de dix jours, une huile de coprah obtenue à partir de noix de coco provenant exclusivement des sols coralliens de Polynésie française et des tiarés Tahiti, cueillies au stade de bouton et  utilisées fraîches, au plus tard dans les 24 heures qui suivent la cueillette. Le GIE monoï de Tahiti et l’association Monoï de Tahiti regroupent les principaux producteurs de monoï de Tahiti appellation d’origine : Heïva Cosmétiques de Tahiti, Laboratoire de Cosmétologie du Pacifique Sud, Parfumerie Sachet, Parfumerie Tiki, Tahiti Oil Factory. 

LE PARFUM DU PARADIS

Proche et lointain à la fois, le monoï on en connaît tous et toutes le parfum unique. Rien qu’à le respirer, on est transporté. Plus qu’un produit de beauté, il symbolise Tahiti, sa nature luxuriante, ses paysages paradisiaques, ses îles préservées. Un petit bout du monde où s’imprégner d’une culture différente, d’une langue unique, de traditions et rituels millénaires qui mettent la nature au centre de la vie de l’humain. Une culture émouvante et authentique, un temps oubliée, voire persécutée, mais qui aujourd’hui resplendit à travers l’envie de transmettre des locaux qui ont tant de leçons à nous apprendre et de secrets (de beauté, notamment) à nous livrer.

 

Jeune vahiné avec de longs cheveux et de dos. © Bruce Soyez Bernard

LE MONOÏ DE TAHITI EN QUELQUES CHIFFRES

• 31 ans d’appellation d’origine

• Une présence dans 100 pays 

• 5.000.000 de fleurs récoltées

• 350 à 450 tonnes produites chaque année 

• 500 marques qui l’utilise

• 10 millions de produits par an

Et pour aller voir ces fleurs de plus près, voici nos bons plans

LES LOGEMENTS 

• Vanira Lodge à Tahiti : maison d’hôtes conviviale perchée sur les hauteurs. À partir de 136 € par nuit en bungalow. www.vaniralodge.com

• Hôtel Kia Ora à Rangiroa : hôtel de luxe avec des chambre offrant une vue paradisiaque et des suites avec piscine privative, restauration et spa. À partir de 515 € la nuit en bungalow plage. www.hotelkiaora.com

• Manava Resort à Moorea : hôtel de luxe avec bungalow sur pilotis, restauration et spa. À partir de 399 € la chambre. www.manavamoorearesort.com

 Intercontinental Resort à Tahiti : hôtel de luxe avec piscine restauration et spa. À partir de 332 € la chambre. tahiti.intercontinental.com

LES ACTIVITÉS 

 Ta’ati Fenua : tour opérateur pour vivre une journée immersive et authentique au coeur des traditions polynésiennes. www.facebook.com/taatifenua/

• Kaimana Excursions : pour profiter d’une journée de détente au lagon bleu avec pique-nique sur la plage et atelier de tressage. www.facebook.com/people/Kaimana-Excursions-Rangiroa/

• Nani Travels : agence de voyage pour d’offrir une journée au coeur des légendes et secrets de beauté des Polynésiennes. www.nanitravels.com

• Corallina Tours : pour découvrir le snorkeling dans le lagon ou partir observer des baleines. www.corallinatours.com

POUR S’Y RENDRE 

Quitte à partir à l’autre bout du monde autant que le dépaysement commence dès l’embarquement avec Air Tahiti Nui, compagnie aérienne spécialiste de la Polynésie française depuis plus de 20 ans. La compagnie propose des vols Paris-Tahiti via Los Angeles. À bord, toute une série de petites attentions, telles que l’accueil en tahitien, la distribution d’une Tiaré de Tahiti, la possibilité de découvrir la musique traditionnelle, mais aussi de nombreux documentaires sur la destination vous mettent tout de suite dans l’ambiance. La compagnie propose trois offres de classes, dont la Moana Premium et la Poerava Business. Et, on ne va pas se mentir, le confort est clairement un plus lors de vols aussi longs ! Air Tahiti Nui répond également aux attentes des sportifs, notamment des plongeurs, en offrant le transport gratuit de leurs équipements en supplément de la franchise bagage. Une compagnie investie dans une démarche de responsabilité sociétale et environnementale en opérant l’une des flottes les plus récentes et écoresponsables de son réseau et en proposant notamment à ses passagers de compenser volontairement les émissions de carbone de leur voyage afin de soutenir des projets environnementaux concrets. 

Prix d’appel aller-retour tout compris entre Paris et Papeete : Classe Moana Economy : 1.181 € - Classe Moana Premium : 2.525 € Classe Poerava Business : 5.067 € - www.airtahitinui.com

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